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Association de théâtre amateur de Saint Just en Chaussée

Articles de presse




  Bouts d'Guerre, l'Art du Hasard

 

Bien sûr, 14-18, la Grande Guerre, les Boches, plus jamais ça… Bien sûr… Mais encore ? Il s’agit de savoir ce qu’on veut en faire de cette monstrueuse tragédie. Pour certains c’est l’occasion de vendre encore quelque chose. Alors, on laisse de côté pour quatre petites années les thèmes racoleurs et tellement bien vus des médias, des politiques et de ceux pour qui le théâtre doit être non pas utile, mais utilisé. On délaisse donc pour un temps le SIDA, l’écologie, le racisme à l’eau de rose et on monte sa petite affaire autour de 14-18. On connaît ça.

 

Et puis il y a ceux qui décident de faire tout autre chose. Et alors c’est beau. La compagnie L’Art du hasard présente « Bouts d’Guerre ». Bouts d’guerre, c’est comme ça qu’on imagine la guerre et non comme ça qu’on l’a vécue parce qu’on espère ne jamais en vivre, cette présentation de la Cie est intéressante et la formulation (ou le lapsus ?) aussi : parce qu’on espère ne jamais en vivre. On ne sait s’il s’agit de vivre une guerre ou vivre de la guerre…

A l’heure des grandes machineries théâtrales, cela fait du bien de trouver huit comédiens qui travaillent la modestie pour en faire de l’art et ce n’est pas un hasard. La guerre qu’il nous présente nous touche, nous émeut, et même derrière les rires et les sourires arrachés par certaines situations, on sait tout de suite que cet humour-là gardera une grande dignité.

La compagnie s’installe tout d’abord et monte les quelques bouts de bois de « Bouts d’Guerre ». Puis Fabrice Poulain, le metteur en scène et inspirateur du projet, organise un échauffement de la troupe. Il ne s’agit pas d’un simple réveil musculaire de dix minutes, mais d’une longue séance progressive allant du simple étirement aux prémices mêmes du spectacle, avec des moments où les comédiens se touchent, se prennent dans les bras, travaillent deux par deux. Mais Fabrice Poulain n’est pas un gourou, il parle à chacun d’un air calme et détendu. Il fait entrer chez les acteurs le simple plaisir de se retrouver là tous ensemble pour raconter une histoire.

Quant au spectacle lui-même, ce sont des petites séquences comme autant de vignettes dans un album de la Grande Guerre. Toutes sont jouées avec cette simplicité qui confine à l’évidence. Il y a des trouvailles dans la mise en scène et les quelques faiblesses dans l’interprétation sont tellement compensées par l’énergie du groupe qu’elles n’entament pas la qualité du spectacle. Quand on voit ce travail, on comprend que les frontières entre le théâtre amateur et professionnel n’ont plus de sens. D’ailleurs le public dédaigne ces étiquettes et sait bien reconnaître quand il y a théâtre et quand il n’y en a pas, même si c’est marqué dessus. Avec « Bouts d’Guerre », les spectateurs ont leur dose, la poésie en prime.

 

Benoît Vitse    




Ce Premier Novembre, c’était SOIREE THEATRE à Saint-Antoine de Ficalba

Publié le 2 novembre 2017

Bouts d’Guerre : une pièce de théâtre poignante, pour évoquer la « Grande boucherie » de 14-18.

  

Un enchaînement de séquences, parfaitement orchestré, pour donner une idée du vécu de la grande guerre qui fit des millions de morts dans le monde entier.

 

 

De la mort de Jaurès, qui la précéda, au laborieux et douloureux retour à la vie civile qui la suivit, Bouts d’Guerre brosse un panorama de ce qui s’est passé pendant la guerre de 14-18, il y a tout juste un siècle, en Europe, et en France en particulier.

 

Du départ, la fleur au fusil, ou contraint par l’ordre de mobilisation, au retour du carnage, tout est évoqué, sommairement certes, mais avec grande force de conviction.

 

L’organisation de la vie économique et sociale, sans les hommes, l’attente fébrile des nouvelles, l’horreur des champs de bataille, les survivants estropiés et déboussolés : tout est dit en 50 minutes en une remarquable série de scènes qui s’enchaînent étonnamment  et avec bonheur.

Superbe composition, magistralement mise en scène et interprétée par la troupe de l’Art du Hasard.

 

 

Une cinquantaine de personnes dans la petite salle des fêtes de Saint-Antoine (Pas mal pour un jour de Toussaint à 18 h).

            

            

 

            


                                          

                                          

                                           

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