Séance du 22 juin 2013
Café lit-thé-raire du 22 juin 2013 à Paillart
Pascale Albert, Aurélie Deniaud, Claire Lempereur, Stéphanie Portemer, Killian Portemer, Armand Poulain, Emile Poulain, Christelle Poulain et Françoise Vaconsin vous présentent leurs derniers coups de coeur de lecture.
Les propos rapportés sont des avis personnels, qui n'engagent que leurs auteurs.
Demain j'arrête, 2013. Roman de Gilles Legardinier, éd. Pocket.
C'est une histoire simple, un livre léger qui fait beaucoup rire, un peu comme Le journal de Bridget Jones. C'est un livre sans prétention mais agréable à lire. Julie, une trentenaire célibataire, épie son nouveau voisin et met tout en oeuvre pour le rencontrer. Elle va même jusqu'à surveiller le courrier qu'il reçoit. Et c'est ainsi qu'il l'a surprend la main coincée dans sa boîte aux lettres alors qu'elle tente de récupérer sa lampe de poche tombée à l'intérieur.
Parfois l'histoire est peu crédible et comporte beaucoup d'extrapolations mais c'est un livre de détente parfait pour l'été.
Aurélie
C'est un livre qui fait beaucoup rire au début mais qui perd de sa consistance à mesure que l'on avance dans l'histoire. Il fait un peu penser à l'univers d'Anna Gavalda mais en plus mièvre.
Christelle
Les dames de Rome, 2012. Roman historique de Françoise Chandernagor, éd.Albin Michel.
C'est la suite des Enfants d'Alexandrie présenté lors du précédent café li-thé-raire. Il est encore mieux que le premier. Des enfants d'Antoine et Cléopâtre, seule une fille, Séléné, a survécu. Et c'est le parcours de cette fille que l'on suit, de l'enfance au début de l'âge adulte. Comme tous les enfants des anciens empereurs romains, elle est élevée à Rome par Octavie, la soeur d'Octave.
Dans ce roman, très bien écrit, Françoise Chandernagor nous prend à témoin. Elle donne son interprétation de l'Histoire, en s'appuyant sur de vraies sources historiques et en comblant les manques par des hypothèses romancées.
On attend avec impatience le troisième tome.
Pascale
Mon ami Jappeloup, 2013. Roman de Françoise Dargent, éd. Michel Lafon.
Pierre Durand rêve d'être champion olympique d'équitation. Il fait des concours d'équitation. Pour concourir aux Jeux Olympiques de Los Angeles, il choisit un petit cheval dont tout le monde se moque, Jappeloup. C'est le début d'une grande histoire d'amitié et de complicité entre l'homme et son cheval.
Le livre est inspiré d'une histoire vraie et est moins riche que le film Jappeloup réalisé par Christian Duguay.
Emile
Seuls, tome 6 : La quatrième dimension et demie, 2011. Bande dessinée de Fabien Vehlman et Bruno Gazzotti, éd. Dupuis.
C'est le premier tome du deuxième cycle de la saga. Des enfants se retrouvent dans un monde sans adultes et ils doivent apprendre à survivre par leurs propres moyens. A la fin du premier cycle, on découvre que ces enfants sont morts.
Dans ce nouveau tome, ils sont cinq et sont menacés par un autre groupe d'enfants. Ils doivent aussi accepter l'idée de leur mort.
Armand
Cette bande dessinée fait également penser à un roman de jeunesse Les enfants de Timplebach de Henry Winterfeld. Les adultes ont volontairement disparu pour faire réagir les enfants qui font trop de bêtises. Les enfants doivent alors s'organiser et créer une nouvelle société où chacun a un rôle déterminé.
Le bus magique : attention aux dinosaures, 2005. Roman de Joanna Cole, éd. Bayard jeunesse.
Le bus magique peut voyager dans le temps et se transformer en un autre moyen de transport.
Un groupe d'élèves et leur maîtresse trouvent une dent de dinosaure. Ils se rendent au museum d'histoire naturelle pour y trouver des informations. Mais une erreur de manipulation dans le bus magique les transporte au temps des dinosaures.
C'est un roman qui allie action et informations documentaires. L'auteur est également professeur de sciences.
Le bus magique est une collection qui aborde de nombreux autres sujets.
Kiliann
Autre-Monde, tome 1 : l'alliance des trois, 2008. Roman de Maxime Chattam, éd. Albin Michel.
Ce roman peut être classé dans la Young adult fantasy (la fantasy pour jeunes adultes). Ce n'est pas de la grande littérature mais c'est léger et divertissant.
L'histoire se passe à Manhattan la veille de Noël et l'on suit deux adolescents. Le temps est déréglé : blizzard et tempête approchent, il y a des éclairs bleus, puis une panne d'électricité. Un malaise s'installe. Le matin de Noël, à leur réveil, les deux garçons découvrent que leurs parents ont disparu ; il ne reste que leurs vêtements comme s'ils s'étaient désintégrés. Et quand ils sortent de chez eux, ils remarquent que les voitures ont disparu, de même que les animaux. Les adultes qui ont survécu sont devenus des mutants. Les deux jeunes découvrent un message laissé par d'autres : ils doivent fuir vers le sud du pays.
Maxime Chattam porte un regard critique sur la société humaine et sur son rapport à l'environnement.
Cette série de romans est actuellement composée de 5 tomes et en comptera 7. L'auteur pose dans ce premier tome toutes les bases de la suite de son histoire.
Stéphanie
Annabel, 2010. Roman de Kathleen Winter, éd. Belfond.
1968 au Canada. Un jeune couple Treadway et Jacinta, lui est trappeur et elle est professeur et a tout quitté pour le suivre. Ce jeune couple vit dans un décor très rustique. Ils attendent leur premier enfant. A cette époque, les enfants naissent à la maison avec l'aide des amies et voisines. La naissance approche, Thomasina, l'amie proche de Jacinta, est intriguée, elle perçoit un petit quelque chose qui l'interpelle. Avec beaucoup de tendresse, elle explique à la jeune maman que l'enfant a une particularité. Celle-ci, surprise, l'accepte et décide de le cacher à son mari car elle a peur de sa réaction.
Mais elle finit par lui annoncer car le bébé a besoin d'être soigné. Le jeune couple emmène en consultation le nourrisson. Au terme de cette consultation, le verdict tombe, leur enfant est hermaphrodite… Une décision doit-être prise, Treadway aimerait un garçon et Jacinta une fille. Après des examens médicaux, les médecins décident qu'il sera un garçon. Il s'appellera « Wayne ». Une petite chose est omise : ses parents ne lui parlent pas de sa particularité.
A son entrée à l'école, il découvre qu'il est quelque peu différent. Wayne est très attiré par les filles et veut jouer avec elles. Plus il grandit, plus il constate sa différence et s'interroge. Soudain au collège, il a mal au ventre. Wayne se confie à Thomasina, celle-ci prend sur elle et l'emmène à l'hôpital, une surprise de taille attend le corps médical. Thomasina comprend alors le silence qui entoure Wayne, elle décide donc qu'il doit savoir...
J'ai aimé ce livre à la fois très poétique, pudique et surtout plein de tendresse.
Françoise
La petite marchande de rêves, 2012. Roman de Maxence Fermine, éd. Michel Lafon.
C'est un livre pour enfants illustré par différents artistes à la suite d'un concours organisé par l'éditeur.
Malo a 11 ans et il est toujours dans la lune et étourdi. Ses parents n'ont pas le temps de s'occuper de lui (ils sont avocat et assistante dentaire). Le jour de son anniversaire, il a rendez-vous avec sa mère pour le repas à l'auberge des Trois brigands. Sa mère l'accueille et le met dans un taxi. Le taxi entre en collision avec un bus et tombe dans la Seine.
Malo arrive dans un monde imaginaire (les noms des rues sont étranges, les arbres parlent,...). C'est peut-être le monde des morts (en noir et blanc). Devant l'auberge des Trois brigands, il rencontre un chat puis des enfants qui lui disent de se méfier des spectres et enfin Lili, une petite fille toute en couleurs. Il fête son anniversaire avec eux mais à 18h l'aubergiste les met à la porte. Désemparé, il suit Lili, la petite fille qui vend des boîtes de peinture qui contiennent des rêves. Elle lui en offre une.
Ce conte fait beaucoup pensé à Alice aux pays des merveilles. On se demande où a atteri Malo et quel rôle joue sa mère dans cette aventure. Est-il mort ? S'est-il endormi comme Alice ?
Claire
L'île des chasseurs d'oiseaux, 2010. Roman de Peter May, éd. Actes sud noir.
Plus qu'un roman policier, ce livre est un roman noir.
Fin Mcload, le héros enquêteur, vit en Ecosse avec sa femme. Il vient de perdre son fils unique de 8 ans, renversé par un chauffard. Son supérieur lui demande d'aller mener une enquête sur l'île de Lewis, son île natale, où un meurtre a été commis et présente un mode opératoire proche d'un meurtre sur lequel il a déjà enquêté à Edimbourg.
Fin n'est jamais retourné sur l'île depuis son adolescence. Il accepte la mission et décide de quitter sa femme après le drame qui les a touché. A son arrivée, il découvre que la victime est un ancien camarade d'école, détesté par beaucoup.
Le roman alterne chapitres sur l'enquête, qui sont racontés par un narrateur omniscient, et chapitres sur l'enfance et l'adolescence de Fin, raconté par lui même (emploi du « je »).
Chaque retour en arrière sur la vie de Fin vient éclairer l'enquête. C'est un vrai roman d'introspection, où l'histoire du héros prend le dessus sur l'enquête policière. Pour cela, il rappelle le roman de James Ellory Seul le silence.
Un excellent roman, qui va de révélation en révélation, et qui nous tient en haleine juqu'aux tous derniers mots.
Christelle
Dissolution, 2003. Roman de C. J. Sansom, éd. Pocket.
C'est un roman policier historique qui fait partie d'une série d'enquêtes indépendantes. L'histoire se passe en 1557. Le personnage principal est un anti-héros, avocat, petit, bossu, chauve, célibataire endurci. Il est chargé de la dissolution des monastères par Cromwell. Il se rend pour cela au Pays de Galles où il découvre qu'un certain Matthew Shardlake a été envoyé en mission comme lui et qu'il a été tué.
Ce livre a reçu le prix Ellis Peters.
Aurélie
L'indien blanc, 2011. Roman de Craig Johnson, éd. Gallmeister.
Le héros est un shériff du Wyoming, Walt Longmire. Il accompagne son ami Henry Standing Bear à Philadelphie qui doit participer à une exposition de photographies à Philadelphie, où vit sa fille. Mais à leur arrivée, celle-ci est agressée et tombe dans le coma.
Ce qui est très intéressant dans ce livre, outre l'enquête, c'est l'humour dont l'auteur fait preuve sur la question des Indiens d'Amérique. Aux Etats-Unis, ce sujet est tabou. Mais là, l'auteur se moque d'eux et de leurs traditions comme il pourrait le faire de tout un chacun.
Pascale